Quels sont les différents acteurs de l’infogérance ?

infogérance

Les premières solutions d'infogérance ont vu le jour au début des années 1980. Il s'agissait alors d'accompagner de grosses entreprises ou des administrations importantes dans la gestion de leur système d'information, notamment si elles ne disposaient pas des compétences en interne pour réaliser cette tâche. Ce type de prestation a su évoluer au fil du temps et s'adapte désormais aussi aux besoins des PME. Elle reste malgré tout encore méconnue du grand public, à commencer par les différentes parties qu'elle concerne.

Le client

L'entreprise ayant des besoins informatiques est généralement qualifiée de "client". On la désigne parfois aussi sous les appellations de "donneur d’ordre" ou de "maître d’ouvrage". Le passage à l'infogérance va concerner de nombreuses personnes en interne, à commencer par les utilisateurs habituels du système d'information. Il est donc important de sensibiliser ces derniers avant l'externalisation des tâches informatiques qui provoquera de nombreux changements. Dans l'idéal, les personnes en charge de ce projet mettront en place une démarche d’accompagnement au changement et prévoiront des formations spécifiques si nécessaires.

Il convient également d'évoquer deux autres acteurs internes importants. Le comité de direction est ainsi en charge de la gouvernance de la mise en application du projet. Le comité de pilotage va, quant à lui, désigner les rôles et fonctions de chacun dans le déploiement de la solution d'infogérance. Il prend également en charge le suivi de ce chantier en veillant au respect du planning initial. Ces deux comités définissent ensemble les objectifs à atteindre et veilleront au respect du contrat d'infogérance.

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Le prestataire de service

La stricte définition de l'infogérance utilise plus exactement le terme de "soumissionnaire". Celui-ci a pour mission d'apporter des solutions techniques fiables et pertinentes afin de répondre à la demande du client. Ses prestations sont généralement diverses. Il dispose des compétences suffisantes pour construire de A à Z un système d'information performant, conduire un audit informatique ou simplement pour assurer la bonne gestion au quotidien.

Vous ne le savez peut-être pas, mais une telle prestation est encadrée par la loi. Le législateur impose notamment à ces prestataires d'intervenir en tant que personne morale. Agir en son nom propre ou en qualité de personne physique ne sera donc pas possible. Une telle obligation a pour principal objectif de reconnaître le prestataire comme juridiquement responsable en cas de défaillance (techniques, sécuritaires, financières, etc.). Dans la plupart des cas, les sociétés d'infogérance adoptent le statut de SARL, SAS ou SASU. Vous aurez déjà sans doute compris qu'il ne sera pas possible de travailler comme auto-entrepreneur. Veuillez également noter qu'il est imposé par la loi de posséder une assurance professionnelle adaptée à une telle activité. Si l'infogérant propose des solutions du marché, il devra logiquement être en possession des licences d'utilisation valides.

Ses effectifs se composent généralement :

  • d'un chargé de projet qui fait office de seul interlocuteur avec le maître d’ouvrage du client
  • de techniciens de maintenance
  • de gestionnaires de maintenance
  • de développeurs
  • de gestionnaires systèmes et réseaux

Les tiers

Il convient également d'évoquer ici un troisième groupe d'intervenants. Dans certaines configurations, le client fait appel à d'autres fournisseurs pour traiter une petite partie de ses besoins informatiques, notamment les tâches avec une faible valeur ajoutée. C'est par exemple le cas de la maintenance ou de l'installation de nouveaux postes bureautiques. Il est alors possible que l'infogérant doit intervenir sur l'une des ressources gérées par ce tiers. Il devra donc obtenir l'autorisation préalable d'intervenir ou établir une collaboration solide avec le tiers pour avancer.

Les clients de l'entreprise cliente peuvent également être comptabilisés dans ce troisième groupe. Eux aussi pourront être impactés lors de l'externalisation d'une partie des tâches informatiques. Ce pourra, par exemple, être le cas des visiteurs du site web de l'entreprise, des utilisateurs de son ou ses applications mobiles ou encore des fournisseurs habituels du client.

Un infogérant digne de ce nom se montrera donc particulièrement vigilant lors du déploiement de sa solution. Celui-ci ne devra provoquer ni panne, ni interruption de service (dans la mesure du possible). Il devra également fournir toutes les informations et documentations concernant le changement. Mettre en place préalablement une "version test" constitue une excellente idée pour limiter les risques techniques.



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