Quelles sont les principales techniques d’application des insecticides agricoles ?

insecticides agricoles

L'agriculture moderne devant faire face à la gestion des ravageurs, les insecticides participent à cette lutte et leur efficacité dépend en grande partie de la méthode d'application utilisée. Chaque détail a son importance, qu'il s'agisse de choisir le bon outil ou de l'approche technique à adopter. Parmi les techniques les plus utilisées, la pulvérisation s'adapte à tout un éventail de situations grâce à la variété des équipements présents sur le marché. D'autres méthodes, comme l'épandage d'appâts, le poudrage ou le traitement des semences constituent des solutions ciblées. Quoi qu'il en soit, la finalité reste la même, c'est-à-dire le renforcement de l'efficacité des produits tout en diminuant leur impact sur l'environnement.

La pulvérisation, méthode d'application la plus répandue

En agriculture, la pulvérisation s'impose comme la méthode privilégiée pour l'application des pesticides. Cette technique s'appuie sur des pulvérisateurs portés, montés sur véhicule ou sur aéronef. La précision et l'efficacité de l'application des produits phytosanitaires dépendent en grande partie de la qualité des buses de pulvérisation utilisées.

Utilisation de pulvérisateurs portés, montés sur véhicule ou sur aéronef

Les pulvérisateurs portés sont particulièrement adaptés aux petites parcelles, car ils sont pratiques et faciles à manœuvrer dans les endroits exigus, mais montés sur tracteur ou sur aéronef, ils permettent une distribution plus large et plus précise des pesticides. Bien que la pulvérisation aérienne soit plus sensible aux effets du vent, elle favorise le traitement rapide de vastes étendues.

Pulvérisation en ultra-bas volume (UBV) avec des formulations huileuses concentrées

La pulvérisation en ultra-bas volume (UBV) est une technique de traitement phytosanitaire qui utilise des formulations huileuses concentrées, et permet d'appliquer de très faibles volumes de produit. Les formulations huileuses concentrées facilitent la dispersion et la pénétration du produit sur les surfaces traitées, tout en réduisant la quantité de liquide pulvérisé. Cette technique est particulièrement adaptée aux cultures à l'accès difficile ou lorsque les conditions météorologiques sont défavorables à une pulvérisation classique.

Avantages de l'UBV : faible volume d'application (0,5-1 L/ha) et bonne couverture grâce à la dérive des gouttelettes

Le calibrage des équipements de pulvérisation permet une application correcte des produits phytosanitaires. En effet, l'UBV présente deux principaux avantages pour l'application de produits phytosanitaires :

  • Le faible volume d'application : seulement 0,5 à 1 litre par hectare pour une réduction considérable des quantités à transporter et à épandre.

  • La production de fines gouttelettes : elle assure répartition et pénétration du produit dans la végétation, permettant une couverture plus uniforme de la surface traitée.

Pour plus d'informations sur ces techniques, la plateforme aladin.farm offre des ressources précieuses.

L'épandage d'appâts et le poudrage, des techniques ciblées : substances attractives imprégnées pour attirer et empoisonner les insectes cibles

L'épandage d'appâts et le poudrage figurent parmi les méthodes les plus utilisées pour lutter contre les parasites agricoles et s'appuient sur l'utilisation de produits insecticides concentrés en substances actives. Grâce à leur mode d'action, ils attirent et éliminent les insectes nuisibles.

La formulation des produits insecticides doit permettre un épandage d'appâts efficace tout en respectant les contraintes environnementales. Le choix d'un insecticide pour cette technique repose sur la sécurité et l'efficacité : le produit doit uniquement cibler les insectes nuisibles sans affecter l'environnement.

Le poudrage, technique complémentaire, permet une application localisée, ce qui renforce son efficacité. Toutefois, il dépend des conditions météorologiques, notamment du vent et de la pluie.

Il est à noter que ces techniques font partie d'une stratégie de gestion intégrée des parasites, une approche qui vise à minimiser les impacts négatifs sur l'environnement tout en renforçant les résultats. Comprendre les mécanismes biologiques et chimiques qui régissent cette dernière est indispensable pour augmenter l'efficacité des interventions.

Autres techniques spécifiques : traitement des semences et fumigation

Face à l'invasion du scarabée japonais, l'agriculture a élaboré des stratégies de défense comme, par exemple, le traitement des semences. Ce processus assure une protection précoce des cultures, faisant obstacle aux nuisibles, qui contribue à renforcer la protection intégrée des végétaux.

La fumigation est redoutable dans la lutte contre les insectes et les maladies du sol dans les grands espaces. Elle consiste à diffuser un gaz toxique dans un espace clos afin d'éliminer les formes cachées d'insectes comme les œufs et les larves. La fumigation est particulièrement adaptée pour l'industrie agroalimentaire car elle permet de désinsectiser les denrées stockées tout en préservant leur qualité. Pour être efficace, la fumigation nécessite que l'espace à traiter soit parfaitement étanche afin que le gaz se répande de manière homogène.

Les insecticides organophosphorés, quant à eux, bien que nécessaires, doivent être utilisés avec prudence, au vu de leur toxicité. Ces pesticides organiques de synthèse sont largement utilisés en agriculture comme insecticides, nématicide ou acaricides. Responsables de la majorité des intoxications aiguës dans les pays d'Asie, les insecticides organophosphorés sont connus pour avoir des effets néfastes sur la faune, notamment les amphibiens et les oiseaux granivores qui peuvent s'intoxiquer en consommant les grains traités. Bien que leur toxicité soit élevée, les organophosphorés sont toujours employés aujourd'hui, notamment pour le traitement des semences de céréales contre certaines maladies charbonneuses, mais leur utilisation est de plus en plus limitée en France, au profit d'autres insecticides jugés moins toxiques

La combinaison de ces différentes techniques de traitement des semences permet une gestion durable des ravageurs. Ces techniques, employées dans la lutte contre les nuisibles, assurent une protection intégrée aux cultures et participent à une gestion durable des ravageurs.

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